La carrière de Châteaubriant, 22 octobre 1941

Madeleine Quéré raconte.

Le 22 octobre 1941, 27 militants, pour la plupart membre de la CGT et communistes sont fusillés, les yeux ouverts face à un peloton de 90 soldats allemands.
C’était pour la plupart des militants, élus du Front populaire en 1936 et qui avaient participé aux accords de Matignon arrachés par les grèves : les 40 h, les 15 jours de congés payés…
En ce jour de 1941, c’était l’occasion pour les patrons de se venger. Rappelons-nous : « Plutôt Hitler que le Front populaire ». Suite à un attentat contre un officier Allemand, ceux-ci exigèrent du gouvernement français qu’il désigne 50 otages. Cet esprit de revanche, pouvait s’exprimer et leur permettait de choisir et trier les « meneurs ». Pucheu, ministre du Travail dans le gouvernement Pétain se souvient très bien de sa peur lors des Accords de 1936 où le patronat avait dû céder aux grandes revendications des travailleurs. Il tenait sa vengeance et c’est lui qui désignera aux Allemands, en premier lieu, ceux à qui la classe ouvrière avait fait toute confiance.

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Châteaubriant, le 23 octobre 2011

Comment en est-on arrivé là ?
En 1934 en Allemagne Hitler est porté au pouvoir.
En 1936, en France, c’est le Front populaire qui triomphe, mais très vite c’est la pause dans les réformes et le gouvernement Blum décide la non intervention en Espagne contre Franco et refuse d’aider la République espagnole. Toutefois, des volontaires de tous pays volent au secours des républicains Espagnols en formant les « Brigades Internationales » qui joueront aussi un grand rôle durant la Résistance.
En mars 1938, Hitler fait entrer ses troupes en Autriche. C’est l’Anschluss – annexion pure et simple de l’Autriche au Reich. Le gouvernement français ne bouge pas. En avril 1938, les troupes allemandes envahissent la Tchécoslovaquie. Les gouvernements français (avec Daladier et Bonnet) et britannique (avec Chamberlain) laissent faire.
Le 30 septembre 1938 après quelques pourparlers plus ou moins secrets, Daladier signe les accords de Munich. La droite s’en réjouit.
En parallèle, les 4 et 17 novembre 1938 la classe ouvrière déclenche des grèves violemment réprimées et la CGT prépare un congrès pour la riposte (beaucoup de répression et sanctions n’ont jamais été amnistiées).
L’année 1938 se termine le 6 décembre avec la signature à Paris d’un accord de non-agression entre Ribbentrop pour l’Allemagne et Georges Bonnet, ministre des Affaires étrangères pour la France.
Gabriel Péri, député communiste de la Seine écrira dans l’Humanité : « Georges Bonnet le ministre étranger des affaires françaises ».
Le journaliste sera fusillé le 15 décembre 1941 au Mont Valérien.
En avril 1939, le gouvernement centriste de Paul Reynaud émet une série de décrets-lois très répressifs contre la classe ouvrière (reprise de tous les acquis de 1936).

En Espagne chute de Madrid : 500 000 républicains espagnols prennent le chemin de l’exil par le Perthus et Perpignan où ils sont parqués en avril 1939 dans les camps d’internements improvisés sur les plages du Roussillon.
Avril-mai 1939, toute l’Europe tremble devant les coups de force de la Wehrmacht, en Grèce, en Roumanie, soutenus par les armées de Mussolini.
Le 30 avril 1939, l’URSS offre à la France et à l’Angleterre une alliance militaire.
Le 22 mai 1939, la Wehrmacht se prépare à l’invasion de la Pologne ; le gouvernement français ne bouge pas malgré le pacte d’assistance.
Début juillet 1939, les négociateurs Français et Anglais arrivent enfin à Leningrad pour discuter du pacte d’aide avec Staline ; mais c’est déjà trop tard, la Pologne est envahie.
Dans cette situation difficile et pour gagner du temps, le 23 août 1939, l’URSS signe le pacte germano soviétique de non-agression.
En France la droite s’empare de ce prétexte : saisie de L’Humanité et premières chasses aux militants communistes.
Les 1er et 2 septembre 1939, mobilisation générale des hommes de 20 à 40 ans. Les chambres (députés et sénateurs) excluent les élus communistes et votent les crédits militaires.
Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne.
Les forces françaises envahissent la Sarre.
Le 13 septembre 1939, remaniement ministériel, dissolution du PCF et de toutes les organisations démocratiques.
Dès octobre et novembre 1939, arrestation de députés PCF.
Dès janvier 1940, la chambre des députés vote la déchéance des députés communistes. La politique de Daladier est critiquée et il démissionne. Paul Reynaud est investi, à nouveau, de justesse.
Le 3 avril 1940, début du procès de 44 communistes et condamnation à de lourdes peines de prison.
Le 18 mai 1940, valse des ministres du gouvernement Reynaud aux abois, dont de Gaulle, secrétaire d’État à la Défense nationale et à la guerre.
Le 10 juin, le gouvernement quitte Paris pour Tours, puis Bordeaux, Vichy.
Pendant que tous ces responsables politiques discutent des possibilités de négocier les conditions de l’armistice « dans l’honneur » selon Pétain (qui fait don de sa personne à la France) mai-juin, les armées allemandes envahissent la France par les Ardennes. Des millions de gens sont sur les routes vers le sud fuyant les bombardements. Et 1 800 000 soldats français prisonniers prennent le chemin de l’Allemagne.
Le 17 juin Pétain demande les conditions d’armistice.
Le 18 juin 1940, appel de De Gaulle. Charles Tillon au nom du PCF avait la veille appelé le peuple français à se mobiliser contre la droite et l’occupation allemande. Auparavant des appels à la paix avaient été distribués à Brive par Edmond Michelet, à Grenoble par le général Delestraint, par Charles Roux et d’autres...
Le 2 juillet 1940, convocation de l’Assemblée Nationale à Vichy.
Le 10 juillet 1940, séance officielle à Vichy pour les pleins pouvoirs à Pétain.
Les Chambres réunies au Grand Casino de Vichy votent les pleins pouvoirs : sur 649 votants, 569 pour, 80 contre.
Dans les 80 contre, on trouve 73 élus de gauche sur 359 votants et 7 élus de droite sur 290 votants. Les communistes ne peuvent pas voter, arrêtés et emprisonnés depuis octobre 1939.

La peur, la revanche, la haine, pousseront nos gouvernants à la « Kollaboration » et, jusqu’à la fin de l’année 40, seront promulguées toutes les lois racistes et anti démocratiques :
- le statut des Juifs,
- la suspension des syndicalistes, des francs-maçons et des communistes dans les administrations,
- l’abolition du code du travail.
- et plus tard la chasse aux réfractaires et l’ouverture des camps d’internement à travers tous les départements et l’organisation avec l’ennemi de la déportation en Allemagne.
27 députés communistes, jugés le 30 avril 1940, défendus par maître Marcel Villard et six courageux avocats, condamnés à mort par le décret Sérol, seront immédiatement « déportés » à la Maison Carrée, prison d’Alger.
Appliquant les mêmes lois en Algérie, en Tunisie et au Maroc, 50 camps furent ouverts. Dès mars 1941 un premier convoi de 500 communistes français part de Port-Vendres pour l’Algérie. Ces « déportés » ne reviendront qu’en décembre 1944, démunis, sans soins. Ils n’ont jamais été reconnus internés, déportés.
Depuis juillet 1940, le Parti communiste s’efforçait de regrouper tous les anciens militants ainsi que des écrivains, des intellectuels, des médecins… Son but était de reconstituer une force d’attaque et de résistance contre l’ennemi.
C’est ainsi que le coup de feu de Pierre Georges dit « Colonel Fabien » (protégé par Spartaco et Gilbert Brustlein), le 22 août 1941 à la station du métro Barbès, qui tua un aspirant de Marine, Alphonse Moser, fut un coup de tonnerre dans un ciel que nos dirigeants croyaient serein.
2 jours plus tard, 4 Allemands tués dans le Nord.
Deux mois plus tard, le 20 octobre 1941, Gilbert Brustlein, Giusco Spartaco d’Espagne et Marcel Bourdarias (17 ans) d’Alfortville (94), issu des bataillons de la jeunesse créés par Ouzoulias, tuent un matin, dans une rue de Nantes le feld-commandant Holz .
C’est un affolement parmi les occupants. Hitler lui-même ordonna d’exécuter 50 otages. Le général De Gaulle appelle à ne plus recourir à des attentats isolés.
Dès lors, le gouvernement traitre de Vichy, dont le ministre Pucheu, fut chargé de la sinistre besogne : il livre aux allemands les 27 militants retenus au camp de Choisel et qui seront fusillés dans une clairière à Châteaubriant ; 23 autres personnes seront fusillées à Nantes et au Mont Valérien.

Lorsque vers 14 heures l’appel des condamnés fut fini et qu’ils embarquèrent dans les camions rangés devant le camp de Choisel, une Marseillaise éclata dans tout le camp, reprise par les condamnés en traversant Châteaubriant. _ L’étonnement fut tel que femmes, hommes et enfants venus au marché les saluèrent et chantèrent eux-aussi notre chant national.
Arrivés dans la clairière ils furent appelés neuf par neuf, conduits au poteau d’exécution et fusillés, les neufs suivant durent enjamber les corps de leurs camardes restés sur place. Puis l’on déposa les corps pêle-mêle contre l’escalier du Château de Châteaubriant.
Le choc fut si intense et profond que le lendemain matin on vit des fleurs déposées au pied des 9 poteaux… pendant la nuit.

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Châteaubriant, le 23 octobre 2011

Qui étaient ces hommes :

Charles Michels

39 ans. Secrétaire de la Fédération des Cuirs et des Peaux, député du Front populaire de la Seine, communiste.
Il écrit sur sa famille : « Faire de nos filles de braves petites femmes et qu’elles se souviennent que leur père s’efforça toujours d’être un honnête homme et qu’il fit le plus qu’il put pour que les travailleurs aient une vie meilleure… Cela viendra ».

Jean Poulmarch

31 ans. Ivry-sur-Seine. Secrétaire général du syndicat de la CGT de la Chimie de la région parisienne, communiste.
Il écrit à sa femme : « Ton mari tombera la tête haute, le cœur solide, confiant dans l’avenir de bonheur qui règnera dans le monde… vive le communisme ! Vive la France forte, libre et heureuse ! »

Jean-Pierre Timbaud

31 ans. Secrétaire du syndicat CGT des Métaux de la région parisienne, communiste .
Il meurt en criant « Vive le parti communiste allemand ».
Sa dernière lettre : « Toute ma vie, j’ai combattu pour une meilleure humanité. »
Une rue porte son nom dans le 11e arrondissement de Paris.

Jules Vercruysse

48 ans. Secrétaire général de la Fédération CGT du Textile à Paris, communiste.
Il écrit sur les parois de la baraque, quelques moments avant de mourir : « Vive le communisme ! Baisers à ma femme et à mon cher Michel [son fils] ».

Désiré Granet

37 ans. Secrétaire de la Fédération CGT du Papier-Carton de Vitry-sur-Seine, communiste .
À sa femme : « Comme tu me l’as demandé je suis courageux et je n’ai pas peur de la mort. Aime bien notre petit comme je l’aimais. Fais-en un homme courageux et honnête. » 

Maurice Gardette

49 ans. Artisan fourreur, communiste, conseiller municipal de Paris. Arrêté en 1939.
Il écrit à sa famille : « Arrêté le 19 décembre 1939 comme agent de l’Allemagne, c’est en bon Français que je m’apprête à mourir pour la Liberté. »
Il écrit sur le mur : « Je meurs courageux et plein de foi révolutionnaire ».

Jean Grandel


50 ans. Secrétaire de la fédération postale CGT, maire de Gennevilliers, Conseiller général de la Seine, communiste.
« Pour vous deux mes chéris avec mes tendres bises. Je vous lègue mon courage en héritage ».
Il grave sur le mur : « Nous vaincrons quand même ».

Jules Auffret


39 ans. Communiste, dirigeant du PCF de la banlieue Est, adjoint au maire de Bondy, conseiller général.
Il écrit : « Adieu, adieu Camarades ! Prenez courage, nous serons vainqueurs ! »

Pierre Guégan

45 ans. Professeur, maire de Concarneau, communiste.

Raymond Laforge

43 ans. Communiste, instituteur de Montargis. Arrêté le 8 février 1941.
« Bonjour aux copains et adieu… Les “Fritz” nous attendent avec leurs mitrailleuses ».

Émile David

19 ans. Mécanicien dentiste, secrétaire des Jeunesses communistes de Nantes.
« J’ai fait une paire de sabots à trèfle à quatre feuilles, pour toi, chère maman et l’hydravion pour mon petit frère… »

Guy Môquet

17 ans. Étudiant. Fils de Prosper Môquet, député communiste de la Seine arrêté le 26 octobre 1939, déporté en Algérie à la prison d’Alger avec 26 autres élus.
Il écrira à sa mère et à son frère une lettre poignante : « Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être très courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose… »
« À toi petit papa, si je t’ai fait ainsi qu’à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée.
Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme.
17 ans et demi, ma vie a été courte, je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michel. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine.
 »

Henri Pourchasse

34 ans. Métallurgiste d’Ivry-sur-Seine. Emprisonné fin 1940 pour avoir reconstitué sa section syndicale CGT, communiste.
Sa dernière lettre : « Je meurs pour mon idéal, mes petits, eux, le verront. Sois persuadée, ma chérie, que je mourrai, tout à l’heure, courageusement, aux cris de vive la France ! vive le Parti communiste ! »

Victor Renelle

53 ans. Ingénieur chimiste. Arrêté fin 1940.
Il écrit à sa femme : « Tu te rappelleras : le 22 octobre à 2 heures, l’après-midi, ma dernière pensée sera pour toi et elle m’aidera à franchir ce dernier pas. »

Maurice Tenine

34 ans. Docteur en médecine, conseiller municipal d’Antony, communiste.
Il écrit : « Je vous avais toujours recommandé le courage…. Il vous en faut désormais beaucoup plus qu’il nous en a jamais fallu… J’irai à la mort bravement, sans rien regretter ni de ma vie ni de mes actes. »
Allant vers la mort, il interpelle l’officier nazi : « C’est un honneur pour un français de tomber sous les balles allemandes » puis en désignant Guy Môquet qui le suit « mais c’est un crime de tuer un gosse ! »

Henri Barthélémy

58 ans. De Thouars dans les Deux-Sèvres. Cheminot retraité, communiste. Arrêté pour avoir diffusé L’Humanité clandestine.
Il inscrit sur le mur : « Vive le Parti Communiste ! qui fera une France libre forte et heureuse. »

Maurice, ou Raymond, Tellier

44 ans. Imprimeur d’Amilly dans le Loiret, communiste.

Marc Bourhis

34 ans. De Trégunc dans le Finistère, instituteur à Concarneau.
Il écrit à sa femme : « Je meurs conscient d’avoir toujours cherché à faire le bien. »

Titus Bartoli

58 ans. Instituteur retraité de Digoin en Saône-et-Loire, communiste.
Il répond à l’officier allemand : « Les communistes ne capitulent jamais. » Dans sa dernière lettre : « Mon seul regret est de ne pouvoir vous embrasser tous avant mon grand départ pour toujours. »

Eugène Keruel 

50 ans. Marin-pêcheur de Nantes. Arrêté pour diffusion de tracts anti hitlériens.
Il écrit à sa femme : « J’ai su que tu étais courageuse [elle aussi internée et avait voulu prendre la place de Guy Môquet sur la liste des otages]. Je m’en vais avec moins de regrets. »

Huynh-Khuong-An

29 ans. Professeur indochinois, licencié en lettres de la faculté de Toulouse, secrétaire des Étudiants communistes. Arrêté le 18 juin 1941 à Lyon.
À sa femme Germaine elle aussi emprisonnée : « Il te faut beaucoup de courage, plus qu’il n’en faut à moi, pour mourir. Mais il te faut absolument vivre car il y a notre chéri, notre petit que tu embrasseras bien fort, quand tu le reverras. »

Claude Lalet

21 ans. Responsable des Étudiants communistes de Paris, arrêté fin novembre 1940. Il avait été l’instigateur de la Manifestation du 8 novembre 1940 devant le Collège de France pour protester contre l’arrestation du professeur Paul Langevin et la révocation des professeurs juifs de la Sorbonne.
À sa femme et à sa mère : «  Je sais qu’il faut serrer les dents, la vie était si belle mais gardons, oui gardons, nos rires et nos chants ».

Charles Delavacquerie

20 ans. Imprimeur de Montreuil-sous-Bois, communiste. Arrêté en décembre 1940 pour résistance contre l’occupant.
Il écrit à son père : «  On va venir me chercher, pour me fusiller, avec des amis, nous pauvres fils d’ouvriers qui ne demandions qu’à vivre et avions l’espérance. Vive les Soviets ! vive l’URSS ! »

Antoine Pesquet

55 ans. Docteur en médecine, Aubervilliers. Arrêté le 2 octobre 1940, communiste.
« Femme, n’écoute pas les apitoiements porte en toi le sourire comme une cocarde. »

Maximilien Bastard

21 ans. Chaudronnier de Nantes, militant des Jeunesses Communistes.
À sa famille, il écrit : «  Je suis tout de même un peu troublé, mais je n’ai pas peur, vous savez, et je saurai mourir en bon français. »

Edmond Lefevre

38 ans. Métallurgiste, arrêté en octobre 1940 d’Athis-Mons, communiste.

Julien Le Panse

34 ans. Communiste. Ouvrier du bâtiment, arrêté début 1941 pour reconstitution du syndicat CGT.
À sa famille : « Je meurs pour mon Parti et pour la France ». 

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Châteaubriant, le 23 octobre 2011

Voilà mes chers jeunes camarades, j’ai essayé de vous présenter au mieux comment ces 27 fusillés peuvent faire dire au grand chef allemand qui leur mettait une dernière balle dans la tête. « Nous nous croyons les vainqueurs ce sont eux les vaincus qui nous vaincrons ». Mais hélas nous étions en octobre 1941 et il fallut plus de trois ans encore…
D’après un bilan publié et présenté à la Libération en 1945, chaque pays compta ses morts :
- 375 000 Britanniques
- 400 000 Italiens
- 405 000 Américains
- 650 000 Français
- 1 000 000 Chinois
- 1 706 000 Yougoslaves et Europe Centrale
- 2 000 000 Japonais
- 6 000 000 Polonais
- 6 000 000 Allemands
- 25 000 000 Russes

Et encore ce bilan tout militaire ne fait pas état, puisqu’ils sont intégrés dans ces chiffres, du génocide qui devait conduire à l’extermination systématique de quelques millions de juifs à travers l’Europe.

Et malgré ce terrible constat, les marchands d’armes poursuivent leur lucrative fabrication et les guerres continuent …
- Indochine 1946-1954
- Algérie 1954-1962
- Vietnam 1959-1975
- Les guerres des Balkans, du Moyen-Orient...

À vous, les jeunes, de transformer et d’imposer la paix pour l’avenir, avec le progrès, le travail pour toutes et tous sur notre planète.
Madeleine Quéré

À lire pour en savoir plus :
- Ceux de Châteaubriant de Fernand Grenier.
- C’était ainsi de Fernand Grenier.
- Les Bataillons de la Jeunesse d’Albert Ouzoulias.

Madeleine Quéré